LES VAINQUEURS AU MONT-VENTOUX DANS LE TOUR DE FRANCE.

Si le Mont-Ventoux est aujourd’hui un des symboles de la Provence, il le doit également aux exploits des sportifs réalisés sur ses pentes raides, et sous un climat particulièrement difficile, où la température peut atteindre des sommets, et où le mistral souffle fort environ les 2 tiers de l’année sur le Mont Chauve. Plusieurs courses cyclistes professionnelles font étapes ou traversent le Géant de Provence régulièrement : le Tour de France bien sûr, mais aussi le Dauphiné Libéré ou encore le Paris-Nice. Voici un focus sur les étapes du Tour de France, où on dénombre 16 passages, dont 10 arrivées au sommet avec 2 contre-la-montre individuel.

Le peloton arrive pour la première fois sur les pentes sur Mont-Ventoux lors de la 17ème étape du Tour de France le 22 juillet 1951. Lors de cette étape entre Montpellier et Avignon, c’est le français Lucien Lazaridès qui franchira le premier le sommet, tandis que l’étape sera gagnée par Louison Bobet. L’ascension sera effectuée Malaucène et par le versant Nord.

L’année suivante, en 1952, la 14ème étape entre Aix-en-Provence et Avignon voit la première ascension par le versant Sud, qui est devenue ensuite la route la plus emblématique et la plus empruntée. C’est un autre français qui passera le col en tête, Jean Robic, profitant d’une crevaison de Fausto Coppi, qui gardera son avance jusque sur la ligne d’arrivée.

La 3ème ascension se déroulera le 18 juillet 1955, sur l’étape entre Marseill et Avignon. Sous la canicule, Louison Bobet, échappé dès les premiers kilomètres, passe en tête au Mont-Ventoux et gagnera cette étape marquée par nombreuses défaillances.

Le Tour revient sur le Mont Chauve en 1958, avec un contre-la-montre individuel. Cette 18ème étape marque un changement de maillot jaune. C’est le luxembourgeois Charly Gaul qui domine l’étape, seul Bahamontès limite le retard à 31 secondes, les autres coureurs termineront à plus de 3 minutes. C’est la première année où l’étape se termine au sommet du Mont-Ventoux.

Après une pause de 7 ans, le Tour revient sur le Ventoux le 6 juillet 1965 avec une première. C’est en effet lors de cette 14ème étape qu’a lieu la première arrivée au sommet sur une étape en ligne. Et pour une première, cette étape démarrée de Montpellier nous offre un grand vainqueur en la personne de Raymond Poulidor qui lâche dans la montée Julio Jiménez! Un jeune italien se classe 4ème, Felice Gimondi, mais gagnera le Tour pour sa première participation.

Deux ans plus tard, l’étape Marseille-Carpentras passe par le Mont-Ventoux le 13 juillet 1967. Sous une chaleur étouffante, c’est le battu de 1965 qui passe le col en premier, l’espagnol Julio Jiménez, mais l’étape sera gagnée à Carpentras par Jan Janssen. Mais cette étape sera marquée par le décès du Britannique Tom Simpson, victime de la chaleur (35°) et du dopage…

Après une impasse, le Tour revient le 10 juillet 1970, pour une étape Gap-Mont Ventoux. Cette étape restera dans les mémoires. C’est tout simplement Eddy Merckx qui roule en tête. Il lâche ses compagnons d’échappée mais faiblit à 3 kilomètres de d’arrivée. Au courage, il gagne l’étape, mais sera victime d’un malaise à l’arrivée et sera transporté sous oxygène à l’hôpital. Ce qui ne l’empêchera pas de gagner le Tour cette même année-là !

Deux ans plus tard, le 13 juillet 1972, lors de l’étape Carnon-Plage-Mont Ventoux, c’est par le versant nord qu’est abordée la montée du Ventoux. Encore une fois, cette étape avec arrivée au sommet sera mythique. Un trio s’échappe au pied de l’ascension Luis Oscana, Eddy Merckx et Raymond Poulidor. Ce gagnant se trouve dans cette échappée pense-t-on alors. Mais un jeune coureur français les rattrape et les laisse sur place pour aller gagner en solitaire, Bernard Thévenet.

Encore deux ans plan tard, le Tour revient le 10 juillet 1974 pour une ascension par le versant est, la route la plus facile en pourcentage, mais aussi la plus longue, lors de la 12ème étape entre Savines le Lac et Orange. C’est l’espagnol Gonzalo Aja qui passe en tête au sommet, mais c’est le belge Joseph Spruyt qui remportera l’étape à Orange.

Il faudra ensuite attendre le 19 juillet 1987 pour revoir la caravane du Tour sur les pentes du Géant de Provence, lors de la 18ème étape et un contre-la-montre individuel entre Carpentras et le Mont Ventoux. C’est un français qui s’impose, Jean-François Bernard, devant le grandissime favori Lucho Herrera et s’empare pour la première fois du maillot jaune de leader du Tour. Cependant, il ne le gardera pas jusque sur les Champs.

Le Tour revient par la grande porte le 18 juillet 1994, lors de la 15ème étape entre Montpellier et Carpentras, avec une ascension par le versant Sud. L’italien Eros Poli réalise un exploit retentissant en gagnant cette étape, lui qui n’est pas un grimpeur. Il s’échappe rapidement en solitaire et arrive au pied du Ventoux avec 20 minutes d’avance. En arrivant au sommet, il arrive à garder 5 minutes d’avance sur un pur grimpeur, Marco Pantani, avec qui il maintiendra un écart suffisant pour s’imposer après un raid solitaire de 171 kms.

Le versant Sud servira encore d’entrée pour l’étape suivante, le 13 juillet 2000, lors de la 12ème étape entre Carpentras et le Mont Ventoux. L’échappée est constituée des deux derniers vainqueurs tu Tour, Lance Amstrong et Marco Pantani. L’américain semble le plus frais, mais c’est finalement Pantani qui s’offre l’étape. Amstrong gagnera le Tour cette année-là, qui lui sera retiré pour dopage.

Deux ans plus tard, le Tour revient le 21 juillet 2002 pour la 14ème étape entre Lodève et le Mont-Ventoux. Cette étape à suspense verra enfin un français gagner de nouveau au sommet du Ventoux. Après 200 kilomètres d’échappée collective, Richard Virenque arrive à lacher ses compagnons d’échappées et gagne sa 5ème victoire d’étape sur le Tour.

L’édition 2009 voit l’arrivée au Ventoux comme la dernière étape avant l’arrive du Tour. Cette 20ème étape, entre Montélimar et le Mont Ventoux, est contrôlée par le maillot jaune Alberto Contador. Juan Manuel Garate et Tony Martin en profite pour se disputer la victoire au sommet. C’est l’espagnol qui sera le plus rapide sur la ligne d’arrivée.

Pour la 100ème édition, le Tour revient sur le mythique Ventoux le 14 juillet 2013, pour la 15ème étape entre Givors et le Mont Ventoux. En ce jour de fête nationale, les français sont discrets et c’est le maillot jaune Christopher Froome qui s’impose en solitaire après une attaque dans la montée finale, devançant le colombien Nairo Quintana.

Trois ans plus tard, le Tour revient le 14 juillet 2016, encore jour de fête nationale. Mais encore une fois, lors de cette 12ème étape Montpellier et le Mont Ventoux, les français ne sont pas à la fête. C’est le belge Thomas de Gendt qui s’impose en solitaire devant son compatriote Serge Pauwels. Cette édition restera dans les annales car l’étape s’est vu raccourcir à cause des vents violents au sommet, l’arrivée a été jugée au Chalet Reynard. On retiendra également que le maillot jaune Christopher Froome, victime d’une chute ayant endommagé son vélo, allait parcourir une centaine de mètres en courant, en attendant sa voiture de course pour lui fournir un nouveau vélo ! Situation inédite sur le Tour ! Les commissaires décideront de ne pas pénalisé le maillot jaune en lui accordant un temps de passage avec l’écart au moment de sa chute. Une décision bien mal accueillie par le public !

Cette ascension mythique a souvent vu des grands noms s’imposer lorsque l’étape se terminait au sommet, tels Eddy Merckx, Marco Pantani, Richard Virenque ou encore Chris Froome, ce qui montre que cette montée réputée est un terrain idéal pour les batailles entre leaders d’équipes, avec ces forts pourcentage. Ne manque plus, pour nous français, qu’un français l’emporte le jour de la fête nationale, un 14 juillet !

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