Problématiques d’approvisionnement en eau à Marseille avant le canal
La position géographique de Marseille, bien qu’enviable pour son accès direct à la mer Méditerranée, était très contraignante sur le plan des ressources en eau douce. Jusqu'à la première moitié du XIXe siècle, la ville dépendait principalement de sources limitées comme celles du plateau Longchamp et de quelques puits disséminés sur son territoire. Quant à l’eau de la rivière Huveaune, elle était souvent impropre à la consommation en raison de sa salinité.
Le contraste entre la croissance démographique de Marseille – son nombre d’habitants quadruple en quatre siècles, passant de 30 000 au XVe siècle à plus de 120 000 au début du XIXe – et l’insuffisance des infrastructures hydrauliques devenait préoccupant. Les sécheresses récurrentes et l’hygiène déplorable de l’eau potable provoquaient des épidémies telles que le choléra, qui décima une partie de la population en 1834, en pleine crise hydrique.
Face à cela, il devenait urgent de trouver une solution durable afin d’assurer à Marseille un approvisionnement fiable et sécurisé tout en répondant aux besoins croissants de la population. C’est là qu’entre en scène le projet ambitieux du canal de Marseille.